Financez votre projet avec le FGIF !

Le Fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d’entreprises à l’initiative des femmes (FGIF) se donne pour but d’améliorer l’accès des entrepreneures au financement, en proposant de garantir un prêt jusqu’à 45 000€, et d’accompagner la lanceuse de projet. 

Déployé depuis 2006, le Fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d’entreprises à l’initiative des femmes (FGIF) est l’unique outil financier dédié aux femmes. Il a pour objectifs de favoriser le développement de l’entreprenariat féminin et renforcer les chances de pérennité des entreprises nouvellement créées.

Toute entrepreneure peut déposer sa demande de garantie qu’elle ait ou non le soutien d’une banque. Chaque dossier est ensuite étudié par un réseau d’accompagnement spécialisé dans le financement de la création d’entreprise et l’accompagnement des porteur.se.s de projet.

Pour davantage d’informations sur le dispositif et les modalités pour en bénéficier, consultez la page suivante : http://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/dossiers/egalite-professionnelle/entrepreneuriat-des-femmes/fgif/

Femmes & Business en Europe

« Avec cette étude, l’une des premières en France sur l’entrepreneuriat féminin en Europe, la Caisse d’Epargne poursuit son engagement afin de faire évoluer la société vers plus de mixité. C’est à la fois un enjeu de société et un enjeu économique sur lequel les Caisses d’Epargne sont investies depuis déjà 12 ans, à travers le soutien actif aux réseaux d’accompagnement à la création/reprise d’entreprise par des femmes et le développement de solutions de financement adaptées, telles que les Prêts Décollage Pro », précise Fabrice Gourgeonnet, directeur du Développement Caisse d’Epargne.

Entrepreneure et heureuse

L’aventure entrepreneuriale est perçue comme un véritable défi : les entrepreneurs, quel que soit leur genre, sont lucides sur les difficultés qu’ils peuvent rencontrer et sont soucieux d’être bien conseillés (comptable, avocat, banquier…) pour les surmonter. Néanmoins, une chose est très claire : entreprendre est épanouissant. De la Suède à l’Italie, en passant par l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la France, les femmes entrepreneures se disent à plus de 60 % heureuses dans leur vie actuelle… Et ce chiffre s’élève à 78 % pour les Françaises et à 83 % pour les Suédoises.

Le choix d’entreprendre et de prendre en main son destin professionnel

Pour 8 entrepreneures françaises sur 10, entreprendre est un choix, l’exercice d’une liberté. La décision d’entreprendre est contrastée d’un bout à l’autre de l’Europe. Elle est plus subie par les Italiennes qui sont 36 % à vivre l’entrepreneuriat comme une nécessité, vs 14 % pour les Suédoises.

Parmi les principales motivations, les Françaises sont 41 % à déclarer entreprendre pour ne plus avoir de hiérarchie et 39 % d’entre elles estiment que l’entrepreneuriat leur permet de prendre en main leur destin professionnel. Cette volonté de se libérer du carcan professionnel est également partagée par les entrepreneures britanniques (55 %). En Suède, en revanche, la motivation principale des femmes entrepreneures est de pouvoir concrétiser un projet (39 %).

Le déclic pour entreprendre

Près d’un tiers des Françaises citent un évènement professionnel (licenciement, mobilité…) comme élément déclencheur de leur projet entrepreneurial, derrière les Allemandes et les Suédoises (37 %).

Les évènements personnels (mariage, divorce, décès, etc.) sont beaucoup moins déterminants pour les Françaises que pour leurs consœurs européennes : 19 % contre 32 % par exemple en Italie. Pour près d’un quart des entrepreneures françaises, la rencontre d’une personne inspirante par exemple un autre entrepreneur, a favorisé le déclic.

Créer ou reprendre ?

Si 67 % des entrepreneures françaises sont des créatrices, elles sont toutefois 30 % à faire le choix de reprendre une entreprise déjà existante. Un chiffre deux à trois fois supérieur à celui de leurs consœurs européennes. Pour les Françaises, la reprise d’une entreprise existante est une opportunité tout aussi enthousiasmante et porteuse de succès que la création. Cette culture de la reprise d’entreprise est nettement moins marquée dans les autres pays européens ciblés par l’étude, exception faite de l’Italie, dont le nombre de transmissions familiales vers des femmes est le plus élevé (12 %).

Des doutes au démarrage

Dans tous les pays européens étudiés, les hommes ont plus souvent confiance en eux lors de la création de leur entreprise que les femmes. En France, seulement 41 % des femmes entrepreneures avaient confiance en elles au moment de la création/reprise de leur entreprise. Ce différentiel est particulièrement important en France avec 17 points d’écart entre hommes et femmes, vs 2 % en Allemagne. Les Britanniques semblent encore moins sereines, avec seulement 29 % de femmes déclarant avoir des doutes au démarrage.

Quels conseils et accompagnement ?

Les entrepreneures françaises recherchent en premier lieu à sécuriser le modèle de leur société. 61 % d’entre elles considèrent les conseils juridiques, fiscaux et comptables comme étant les plus utiles et 39 % sont intéressées par une formation à la création ou à la gestion d’entreprise.

Elles semblent en revanche moins attirées à échanger avec leurs pairs que leurs homologues européennes, 24 % contre 42 % pour les Britanniques et 43 % pour les Allemandes.

Les entrepreneures européennes sont peu nombreuses à solliciter les réseaux d’accompagnement. 75 % des Françaises interrogées n’ont pas été soutenues par un réseau d’accompagnement lors de la création ou le développement de leur entreprise, dont 26 % en raison d’un manque d’information.

Faire croître son entreprise et créer de l’emploi

Les entrepreneures françaises ont du mal à faire grandir leur entreprise malgré l’ancienneté de leur structure. Le modèle de l’entrepreneur en solo reste largement majoritaire (61 %) et rares sont les Françaises à la tête de structure comptant 6 salariés et plus : 8 % contre 13 % en Allemagne. Leur faible intention d’embaucher d’ici cinq ans à hauteur de 16 % (de 10 points inférieurs à celle des hommes français et de moitié inférieure à celle des femmes britanniques) – semble indiquer une grande prudence quant à la croissance des effectifs de leur entreprise. Plusieurs explications sont possibles : la peur d’investir dans l’avenir, la volonté de faire appel à des ressources externes en fonction des besoins réels de l’activité ou encore la méfiance quant à la lourdeur administrative et le poids des charges sociales… A la question, quels sont vos principaux besoins pour le soutien et le développement de votre entreprise, la baisse des impôts et des charges arrive en tête pour 45 % des Françaises interrogées, contre 10 % pour les Britanniques et 20 % pour les Allemandes.

Le financement, clé de la réussite des entrepreneures françaises

Si partout en Europe, l’apport personnel est majoritairement considéré comme la première source de financement au démarrage, d’importants écarts sont constatés en matière de financement bancaire : les Françaises sont de loin les plus nombreuses à recourir à l’emprunt bancaire (56 %), trois fois plus que les Britanniques et deux fois plus que les Allemandes. Cette propension française au financement bancaire n’est pas le seul fait des femmes. Les hommes français aussi sont nettement plus nombreux que leurs homologues européens à pousser la porte de la banque quand ils veulent entreprendre. Ils sont près de 80 % à n’avoir pas rencontré de difficultés pour obtenir leur emprunt, contre seulement 64 % des Allemands et 72 % des Italiens.

Enquête réalisée avec le CREDOC en juillet 2019 auprès de 2 500 entrepreneurs femmes et hommes, âgés de plus de 18 ans, à temps plein, hors micro-entreprises en Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni et Suède.

Directive Femmes dans les CA – 7 ans après

Afin de remédier au déséquilibre considérable entre hommes et femmes dans la prise de décision économique au plus haut niveau, la Commission européenne a présenté une proposition de directive sur l’équilibre entre les hommes et les femmes parmi les administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse en novembre 2012.

La proposition visait l’objectif d’un minimum de 40% de membres non exécutifs du sexe sous-représenté dans les conseils d’administration des entreprises, à atteindre d’ici 2020 dans le secteur privé et d’ici 2018 dans les entreprises du secteur public. Les entreprises devraient procéder à des nominations sur la base de critères préétablis, clairs et neutres.

Ou en est-on aujourd’hui ?

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