Lettre de BPW France au Président de la République

Monsieur le président de la République,

Cher Emmanuel Macron,

Au sein de BPW France, Fédération nationale de l’ONG Business and Professional Women, nous portons les valeurs laïques et non-corporatistes de la République.
Nous œuvrons à la promotion de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes depuis plus de 102 ans.
Les femmes représentent 52 % de la population en France. Elles ont tout autant à contribuer par leur pouvoir de décision et leur engagement citoyen que les 48 % de leurs homologues masculins.
Et nous revendiquons, dans l’intérêt collectif, l’accès des femmes et leur représentation aux postes de décision des plus hautes fonctions de notre pays.

Aujourd’hui, la France est en attente de votre nomination du Premier Ministre. Vous qui êtes un homme, votre choix de nommer à vos côtés une femme Premier Ministre sera le signe fort de l’application concrète de vos préconisations d’égalité de genres ; celles-là mêmes qui étaient au cœur de vos priorités quinquennales lors de votre précédent mandat.

Votre décision de nommer une femme Premier Ministre sera votre incarnation de la traduction de cette intention d’égalité de genre, aux plus hautes fonctions de nos services publics.

Marcher, avec à vos côtés une femme Premier Ministre, c’est :

– offrir à notre pays la représentativité de notre population aux deux plus hautes fonctions de l’État,

– accueillir des points de vue supplémentaires, au service des nécessaires innovations dont la France a besoin pour inventer son nouvel avenir,

– enrichir des recherches de nouvelles voies par les positions de perception différentes des femmes, issues de leur éducation et des projections sociétales de notre population,

– dès aujourd’hui engager la transformation intrinsèque de la culture même de notre société française.

Alors nous vous invitons à choisir parmi toutes les candidates que vous avez pu envisager celle qui vous semble la plus à même de remplir les fonctions auxquelles vous la destinez.
Nous vous invitons également à l’accompagner, à la guider et à la conforter dans sa juste place parce que c’est bien cela le rôle de ceux qui ont l’expérience que d’accueillir de nouveaux talents et de les mettre sur le chemin de la réussite.

Confortez cette femme dans sa légitimité, construisez avec elle un contrat de collaboration équitable, ouvert et bienveillant.

Placez-vous ensemble au service du collectif national et des enjeux stratégiques de notre pays.

Que votre décision de nommer une femme au poste de Premier Ministre ne soit en rien un effet d’annonce mais l’intention concrétisée et assumée d’incarner par vos actes, votre volonté impliquée d’un véritable changement au cœur de notre société française.

Que votre choix éclairé impacte positivement :
– la projection des femmes vers leur accession possible à tous les postes à responsabilité qu’elles veulent embrasser ;
– la perception des hommes de la légitimité et de la puissance de contribution des femmes à notre société d’aujourd’hui et de demain.

Vous pouvez compter sur notre association pour continuer à œuvrer à vos côtés auprès des femmes, des entreprises et des services publics pour enrichir notre pays de la contribution portée, visible et reconnue des femmes.

Valentine

BPW France logo

L’Egalité entre les femmes et les hommes déclarée grande cause nationale par le Président de la République

Source : Secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes 

En cette journée du  25 novembre, dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Président Emmanuel Macron a déclaré l’Egalité entre les femmes et les hommes « grande cause nationale » du quinquennat. Dans son discours à l’Elysée, il a énoncé les premières mesures gouvernementales qui porteront sur la  lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

L’éducation, l’accompagnement des victimes, le renforcement de l’arsenal répressif, tels sont les 3 piliers qui soutiendront les actions menées. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un plan quinquennal de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dans lequel tous les ministères seront impliqués. En voici quelques exemples.

L’éducation

Pour mener le combat culturel de l’égalité et changer les choses en profondeur, l’éducation reste le 1er levier, avec notamment :

  •  la formation des professionnels de la petite enfance pour déconstruire les représentations sexistes dès le plus jeune âge.
  • le lancement d’une opération de lutte contre la pornographie et le cyber harcèlement au collège menée auprès des collégiens mais aussi des parents
  • l’interpellation des publicitaires, industries de la mode et du jeu vidéo pour les inviter à « sceller un pacte de l’égalité » et  ainsi combattre contre les stéréotypes sexistes

Un effort particulier sera déployé pour la formation des agents de l’Etat dans un souci d’exemplarité, avec la mise en place d’un grand plan de formation initiale et continue dans le secteur public, notamment auprès des cadres.

Afin de sensibiliser la toute la société à cette grande cause nationale, le Président a annoncé le lancement d’une grande campagne de communication nationale et locale sur le modèle de celle menée pour la sécurité routière. Sur toute la durée du quinquennat, cette campagne aura pour objectif de :

– sensibiliser la société pour une prise de conscience collective
– informer les victimes sur les démarches à mener
– responsabiliser les témoins

L’accompagnement des victimes de violences sexuelles et sexistes

Aujourd’hui, moins d’une femme sur 5 dépose plainte, le gouvernement souhaite mettre en place plusieurs mesures pour mieux accompagner et soutenir  les victimes dans leur démarche :

  • la mise en place d’une procédure de signalement en ligne pour faciliter le dépôt de plainte et orienter vers les centres d’aide
  • la possibilité pour les victimes de  de déposer plainte hors les murs du commissariat, dans les centres d’accueil
  • le recueil de preuves sans dépôt de plainte dans les unités médico-judiciaires

D’autres actions sont également prévues :

  • la mise en place des arrêts à la demande en soirée pour les bus
  • le lancement d’une application numérique pour les victimes de cyber harcèlement ;

La répression des auteurs

Le 3ème axe concerne l’arsenal répressif qui doit encore être renforcé, 3 mesures phare ont été annoncées :

  • la pénalisation du harcèlement de rue avec la mise en place du « délit d’outrage sexiste » verbalisable
  • l’allongement du délai de prescription à 30 ans pour les crimes sexuels commis sur mineurs
  • la fixation d’un âge de présomption de non consentement à une relation sexuelle.

Pour mener à bien ces actions, le Président a annoncé une hausse de 13% du budget alloué à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sanctuarisé sur toute la durée du quinquennat et un budget interministériel de 420 millions d’euros dès 2018 pour l’Egalité entre les femmes et les hommes.

BPW FRANCE se joint a #25propositionsFH le jeudi 15 février 2018

Jeudi 15 février 2018 : #25propositionsFH

Les femmes et le monde économique :

25 réseaux se fédèrent pour un événement inédit et se mobilisent pour des actions concrètes !

Le 15 février aura lieu un premier évènement inter-réseaux économiques féminins qui regroupera 25 associations et réseaux de femmes, à 18h30, au siège social de Google France.

Paris, le 23 janvier 2018 –

Le récent classement Forbes-Pressedd nous le démontre une nouvelle fois : les femmes sont les grandes absentes des personnalités les plus médiatisées en France en 2017. Sur les 1000 personnalités les plus médiatisées en 2017 dans la presse écrite française, seulement 16,9% sont des femmes (en baisse depuis 2013). Et le pire est dans le domaine du business : seulement 1%.

Cette étude, comme beaucoup d’autres, démontre que la route est longue pour atteindre l’égalité et la mixité professionnelle femmes-hommes. Une réelle mobilisation est nécessaire.

C’est pourquoi vingt-cinq réseaux économiques unissent leurs forces de façon innovante ! Travaillant dans des secteurs et thématiques aussi différents que : les femmes dans le numérique, les sciences, l’investissement, la finance, le juridique, l’innovation, la gouvernance, l’entrepreneuriat, …., ces réseaux collaborent de manière pragmatique pour faire bouger les lignes et faire progresser les chiffres qui perdurent.

Femmes et hommes engagé.e.s pour davantage de mixité dans le monde économique, nous affirmons que l’égalité femmes-hommes est un enjeu économique et sociétal fondamental.

Au moment où le Président de la République a fait du thème de l’Egalité Femmes-Hommes une « Grande Cause nationale », il est temps d’engager la responsabilité de chacun.e et de parler d’une seule voix.

Aujourd’hui, le constat est en effet le suivant :

·       3% de femmes parmi les PDG d’une entreprise en France (1),

·       15% des membres exécutifs d’une entreprise en France sont des femmes (2).

·       27,1% de femmes travaillent dans le secteur numérique, versus 46,7% pour l’ensemble de l’économie2, bien que la filière soit l’une des plus dynamiques de France, tant en termes d’emploi que de croissance (3).

Pourtant…

o   9,4% : c’est la croissance en 20 ans pour la France si autant de femmes que d’hommes travaillaient, ou montaient leur entreprise (4).

o   5 millions : c’est le nombre de nouvelles entrepreneures potentielles en France(5).

o   28% de femmes dans les écoles d’ingénieurs alors qu’elles sont 50% de femmes en terminale S (6).

Persistance des inégalités salariales, investissement encore insuffisant de certaines entreprises, déficit de mixité dans 80% des métiers(7), pénurie de femmes dans les secteurs scientifiques, technologiques, notamment le numérique, et parmi les dirigeantes de fonds et les business angels, … Les associations interpellent les acteurs économiques, publics, institutionnels. Elles s’unissent pour construire ensemble un plan d’action comprenant des mesures concrètes et efficaces de court et long terme.

Face à ces différents constats, plusieurs réseaux sont mobilisés pour unir leurs forces et leurs expertises :

100000 entrepreneurs, Action’elles, AFFJ (Association Française des Femmes Juristes), ARBORUS, BPW France, Cercle InterElles, Dirigeantes Actives 77,  EAF – CPME, Elles bougent, En mode up, Femmes Business Angels, Femmes ingénieurs, Genderscan, Grandes Ecoles au féminin, JUMP, Laboratoire de l’Egalité, Led By Her, Les Premières, Mampreneurs, Professional Women’s Network, Supélec au féminin, Social Builder, Syntec Numérique / Femmes du Numérique, Women ESSEC et le Club Gen #Startuppeuse, Women In Motion.

Ensemble, les femmes et hommes de ces structures souhaitent aujourd’hui souligner le caractère d’urgence lié aux actions à entreprendre autour des femmes dans le travail, de l’accès à l’entreprenariat et à des postes clés, de la mixité professionnelle et des choix d’orientation … de nombreux combats sont encore à mener et nous serons force de proposition.

Les femmes sont ambitieuses, nous le sommes pour ELLES et avec ELLES !

Un premier événement sera organisé à Paris le 15 février à 19h00 chez Google, rue de Londres, afin de présenter les engagements des différentes associations représentant les femmes dans l’économie française et élaborer ensemble des propositions pour changer la donne. Rejoignez-nous !

Nos réseaux se réunissent déjà tous les mois et la solidarité qui s’est installée montre notre détermination, notre engagement et le potentiel de cet événement inédit.

(1) Etude “Route to the Top 2017” – Heidrick & Struggles

(2) Chiffres clés sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes – édition 2017

(3) BIPE, exploitation des DADS – INSEE, 2013

(4) Source OCDE Les 9% de croissance de leur taux de participation à l’économie (nombre de femmes qui travaillent + nombre d’heures travaillées qui doivent être les mêmes que les hommes)

(5) Source BPI France – janvier 2016

(6)   Page 4 : http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/archives/CGSP_Stereotypes_filles_garcons_web.pdf

(7) Source : Femmes Ingénieurs

Voici des exemples de bonnes pratiques diffusées par le ministère du travail pour accompagner les partenaires sociaux dans la négociation des accords sur l’égalité salariale : ici.

Retrouvez toutes les propositions de BPW FRANCE : Propositions égalité salariale 08022018.pdf

Ainsi que le proposition phare qui rejoindra le rapport #25propositionsFH : Proposition BPW FRANCE #25propositionsFH.pdf

Placer l’égalité F/H au cœur de la réforme de l’apprentissage

Placer l’égalité femmes-hommes au cœur de la réforme de l’apprentissage…

Au regard de l’égalité femmes-hommes, la population des personnes en apprentissage présente de nombreux déséquilibres. D’une part les femmes ne constituent qu’un tiers du total des apprenti.e.s. D’autre part, elles sont cantonnées à des secteurs perçus comme « féminins », très peu porteurs de contrats d’apprentissage. Ainsi, elles représentent 94% des filières du service mais 7,7% des métiers de la production.

Face à un tel déséquilibre, le Laboratoire de l’Egalité appelle le Gouvernement à placer l’égalité femmes-hommes au cœur de la réforme de l’apprentissage. L’association considère nécessaire de mieux valoriser les filières majoritairement investies par des filles, d’améliorer les conditions d’accueil des garçons et des filles dans les Centres de Formation pour Adultes (CFA) et les entreprises, et d’inciter les branches professionnelles à favoriser la mixité par la mobilité et la reconversion professionnelle.

… et de la formation professionnelle

Le même type de déséquilibre touche la formation professionnelle. En moyenne, les femmes peuvent espérer bénéficier de 12 heures de formation par an, contre 20 heures pour les hommes. De même, lorsque les femmes cadres bénéficient en moyenne de 26 heures de formation, les ouvrières en obtiennent 6. Par ailleurs, la présence d’enfants de moins de 6 ans au sein de la cellule familiale, entraîne une réduction de 30% du temps consacré par les femmes à la formation, alors qu’elle est sans effet pour les hommes. Enfin, la formation débouche moins souvent sur une qualification pour les femmes que pour les hommes. Ces inégalités résultent pour beaucoup du fait que les femmes assurent encore majoritairement les responsabilités familiales et les charges domestiques, leur disponibilité pour accéder à une formation s’en trouvant réduite.

Face à ces inégalités, le Laboratoire de l’égalité appelle également le Gouvernement à placer l’égalité femmes-hommes au cœur de la réforme de la formation professionnelle. Il est nécessaire de former plus systématiquement les professionnel.le.s des ressources humaines et les managers aux inégalités femmes-hommes afin que les biais de sexe n’impactent plus les processus RH et de management, notamment  lorsqu’il s’agit de la formation des salarié.e.s. Il convient aussi d’inciter les organismes gestionnaires de formations (Organismes paritaires collecteurs agréés, Pôle Emploi, organismes formateurs…) à prendre en compte les questions d’égalité et de mixité dans leur mission : veiller à équilibrer les offres, pousser à la mixité des métiers, adapter l’offre de formation et compenser les contraintes liées aux responsabilités domestiques et familiales ou à l’éloignement géographique, qui pèsent encore davantage sur les femmes.

Valoriser le potentiel des femmes en réduisant l’écart de taux d’activité entre les femmes et les hommes

L’Organisation de coopération et de développement économiques affirme qu’une réduction de moitié de l’écart de taux d’activité entre les femmes et les hommes entrainerait une hausse du Produit Intérieur Brut d’environ 6% d’ici 2030. Pour accroitre sa compétitivité et gagner « la bataille de la compétence et des talents », la France doit renforcer ses investissements et adapter ses dispositifs d’apprentissage et de formation professionnelle de manière à mieux valoriser le potentiel des femmes qui constituent désormais quasiment la moitié du marché du travail.

Ces arguments économiques, rejoignent, ce n’est pas toujours le cas, les impératifs de justice et d’équité au fondement de l’égalité.

Le Laboratoire de l’égalité rassemble 1300 femmes et hommes qui partagent une culture commune de l’égalité. Tous et toutes, quelle que soit leur sensibilité politique, sont déterminé.e.s à mobiliser des moyens pour obtenir une mise en œuvre effective de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les membres proviennent de milieux professionnels très différents : associations, entreprises, réseaux de femmes, fonction publique, syndicats, monde politique, recherche, médias, blogosphère… 

BPW au séminaire organisé par la Commission nationale française à l’UNESCO au CIEP Sèvres pour le réseau Écoles Associées de l’ UNESCO

Marie-Claude Machon Honoré a présenté les actions de BPW lors du séminaire organisé par la Commission nationale française à l’UNESCO au CIEP Sèvres pour le réseau Écoles  Associées de l’ UNESCO.

Retrouvez la présentation PPT ici :

présentation réSEAU Ecoles Asscoiées 16-02-18-1 BPW International.pdf